LE RIBAT AGHLABITE (9ème siècle):
Le fortin de Kélibia fût le premier refuge de l'armée byzantine qui a subi une défaite à Carthage en 698. De là, elle prit la fuite vers Pantalleria qui tombera à son tour entre les mains des Arabes D'Ifriqya (Tunisie) en 847. Ainsi, la fin de l'unité politique de la Méditerranée, avec l'installation des musulmans sur sa rive sud, redonna à la place de Kélibia son importance stratégique de jadis. Le fortin byzantin devint le centre d'un ribat, habité par des ascètes chargés de la surveillance des côtes.
Ils avaient aussi pour mission l'endoctrinement des jeunes volontaires enrôlés dans les corps expéditionnaires musulmans destinés à parachever la conquête de la Sicile 827 et les autres îles de la Méditerranée, qui devinrent une cible privilégiée des razzias de la flotte aghlabite basée à Tunis, Sousse, Kélibia et Sidi Daoud. Ces religieux " gardes-côtes " s'adonnaient, en temps de paix, à la culture (des terres du Ribat), à la pêche et aux pratiques mystiques.
Le Ribat servait également de gîte d'étape pour les voyageurs, de relais, de poste et de centre de rédemption des captifs musulmans.